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Vie et actualité de la communauté orthodoxe Saint Léonard,
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14.08.2011
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Par histoire-sainte, le 10.10.2014
« l’esprit saint est présent en tous les hommes sans exception, comme conservateur de toutes choses et
Par asuservicio, le 23.02.2014
vous pourriez au moins indiquer la provenance de l'icône de tous les saints de la terre d'helvétie!
Par Anonyme, le 14.02.2014
bonjour . . .
c'est avec plaisir
que je passe te souhaiter
une agréable soirée
gros bisous, ton amie
géra
Par robert87300, le 23.02.2012
bonsoir , très sympa ton blog, très bien fait, nous aimon beaucoup ce que tu fait ses super sympa ton blog, il
Par robert87300, le 17.02.2012
Suzanne Marie Simon
En Helvétie : Saints évêques et moines
Saint Grégoire de Tours atteste que : « Dix-sept ans après l’arrivée d’Irénée le christianisme avait fait de grand progrès dans toutes les contrées y compris Avenches ».
Saint Irénée, dans les cinq livres qu’il a écrits contre les hérésies, parle d’Eglises établies qui ont leurs évêques, notamment dans la Germanie supérieure qui s’avançait près de Lyon et dans les villes de Mayence, Besançon, Avenches, Nyon et la colonie d’Augusta Rauracorum (Bâle).
Dans les « Mémoires Historiques sur le Diocèse de Lausanne » annotés par l’abbé Gremaud, professeur d’histoire et de géographie au collège de Fribourg, nous pouvons lire : « Saint Irénée, à Lyon, forma des ministres et dirigea des missionnaires dans les pays limitrophes. Parmi ces villes nous trouvons Avenches qui, avant le règne de Vespasien, était une ville très considérable. Des familles romaines et grecques y étaient établies, elles apportèrent également le goût des sciences et des arts, on y construisit une école où enseignaient des professeurs d’origine grecque ».
Capitale de l’Helvétie gallo-romaine, au bord du lac de Morat, Avenches (Aventicum) n’est plus qu’un chef-lieu. Construite avant l’ère chrétienne, cette ville était l’une des principales stations sur les routes qui allaient de la Haute Italie par le Saint-Bernard et le Valais vers Augusta Rauracorum et vers la Grèce et l’Asie Mineure.
Le père de Vespasien, qui avait été receveur des impôts en Asie, vint s’établir à Avenches en l’an 20 environ. C’est la raison pour laquelle Vespasien la releva de ses ruines après que l’empereur Vitellius l’eut fait brûler en 69 parce que les Helvètes ne voulaient ni le reconnaître ni lui obéir.
Au deuxième siècle Avenches atteignit le plus haut degré de sa splendeur. C’était un centre administratif et culturel, avec écoles de médecine, de jurisprudence, de littérature. Avenches a été le siège du premier magistrat romain qui relevait du préfet des Gaules et, ce qui nous intéresse particulièrement, un des premiers, si ce n’est le premier évêché de l’Helvétie. Deux de ses évêques portent le titre de Saint : Maire et Prothais.
Saint Maire (532-595)
Saint Grégoire de Tours atteste que: "Dix-sept ans avant l'arrivée d'Irénée le christianisme avait fait de grands progrès dans toutes les contrées y compris Avenches".
Saint Irénée, dans les cinq livres qu'il a écrits contre les hérésies, parle d'églises établies qui ont leurs évêques, notamment dans la Germanie supérieure qui s'avançait près de Lyon et dans les villes de Mayence, Besançon, Avenches, Nyon et la colonie d'Augusta Rauracorum (Bâle).
Dans les "Mémoires Historiques sur le Diocèse de Lausanne" annotés par l'abbé Gremaud, professeur d'histoire et de géographie au Collège de Fribourg, nous pouvons lire: "Saint Irénée, à Lyon, forma des ministres et dirigea des missionnaires dans les pays limitrophes. Parmi ces villes nous trouvons Avenches qui, avant le siège de Vespasien, était une ville très considérable. Des familles romaines et grecques y étaient établies, elles apportèrent également le goût des sciences et des arts, on y construisit une école où enseignaient des professeurs d'origine grecque".
Capitale de l'Helvétie gallo-romaine, au bord du lac de Morat, Avenches (Aventicum) n'est plus qu'un chef-lieu. Construite avant l'ère chrétienne, cette ville était l'une des principales stations sur les routes qui allaient de la Haute Italie par le Saint-Bernard et le Valais vers Augusta Rauracorum et vers la Grèce et l'Asie Mineure.
Le père de Vespasien, qui avait été receveur des impôts en Asie, vint s'établir à Avenches en l'an 20 environ. C'est la raison pour laquelle Vespasien la releva de ses ruines après que l'empereur Vitellius l'eut fait brûler en 69 parce que les Helvètes ne voulaient ni le reconnaître ni lui obéir.
Au deuxième siècle Avenches atteignit le plus haut degré de sa splendeur. C'était un centre administratif et culturel, avec des écoles de médecine, de jurisprudence, de littérature. Avenches a été le siège du premier magistrat romain qui relevait du préfet des Gaules et, ce qui nous intéresse particulièrement, un des premiers, si ce n'est le premier évêché d'Helvétie. Deux de ses évêques portent le titre de Saint: Maire et Prothais
Saint Maire est issu d'une famille bourguignonne, il possédait de riches domaines dans la Broye (autour d'Avenches), domaines qui appartenaient à ses parents.
Le pays venait d'être ravagé par les barbares, il était presque totalement ruiné. Saint Maire, quoique très instruit et de noble famille, se mit à travailler la terre de ses propres mains car il y eut plusieurs famines sous son pontificat. Il défricha, et comme autrefois Joseph en Egypte, il établit des magasins à blé pour subvenir aux besoins les plus pressants de la classe indigente durant les années de détresse.
Saint Maire parcourait ses terres et prêchait dans les chaumières et les hameaux les plus isolés. C'est ainsi qu'il à découvert plusieurs saints dans ses immenses domaines. Parmi ces ermites nous trouvons Sigonius qui sortit alors de sa solitude pour prêcher et travailler. Il en est de même pour Pontius qui vivait dans une grotte; il fonda le monastère du Lieu (Vallée de Joux). C'est là aussi que saint Maire découvrit saint Imier.
Saint Maire, non content de s'occuper du bien-être spirituel et matériel de son troupeau, se chargea de l'instruction et de l'éducation des enfants et des jeunes gens. Tous les prêtres à cette époque avaient l'obligation de recevoir des élèves dans leur propre maison et de pourvoir à leur instruction par la lecture des psaumes, de l'Ecriture Sainte et d'autres ouvrages. En ce temps-là, l'école publique de Romainmôtiers, tenue par des moines, brillait d'un vif éclat ainsi que celle du couvent de Saint Maurice qui était très fréquentée par la jeunesse gauloise.
Dans la ville de Payerne, saint Maire construisit une église en l'honneur de la Vierge et en célébra la dédicace en 587. Les annales de Payerne attestent la construction de cette église de saint Maire dédiée à la Vierge, elle est sous le temple actuel, à l'est de l'abbaye médiévale.
Saint Maire eut beaucoup à souffrir et à lutter contre les hérésies qui foisonnaient, hérésies apportées par les invasions. Il assista au Concile de Mâcon en 585.
Origines du Siège épiscopal de Lausanne
Après avoir répandu autour de lui les bienfaits de la vraie foi et de la vraie charité, il jugea à propos en 590 de transférer le siège épiscopal dans une contrée meilleure, c'est à dire à Lausanne, car Avenches, important nœud de communication, était sans cesse dévastée par les invasions barbares. Elle a été détruite sept fois.
Avec un zèle et une charité inlassables, saint Maire entreprit pour Lausanne et ses environs tout ce qu'il avait fait auparavant à Avenches.
Lausanne restera pendant 1000 ans la demeure officielle de l'évêque.
Il y avait à Lausanne une petite église dédiée à saint Thyrse, rescapé de la légion Thébéenne de saint Maurice, et martyrisé avec ses compagnons à Trèves.
Saint Maire y fut enterré en 596 et cette église fut appelée Saint Maire. (Les fouilles de Lausanne de 1912 attestent les restes de cette église du IVe siècle).
Le dernier évêque de Lausanne, vers 1550, fit frapper des monnaies à l'effigie de saint Maire, premier Evêque, dont la sainteté était incontestable et incontestée. Aujourd'hui encore, dans le propre de Lausanne, le 12 novembre, on trouve l'oraison suivante: "O Dieu qui a fait du Bienheureux Maire, ton confesseur et pontife, un véritable père des pauvres, fais aussi qu'à son exemple nous ayons toujours envers ceux qui souffrent les entrailles de la vraie charité"
Saint Prothais (ou Protase) (535-615)
Le second Saint, l'Evêque orthodoxe Prothais, a aussi habité Avenches, mais il est parti lors des invasions burgondes.
Saint Prothais a été un homme plein de piété, remarquable par sa science, et consacrant ses jours (et souvent ses nuits) aux travaux apostoliques. Son esprit de dévotion était au-dessus de tout éloge. D'après un auteur protestant, le Pasteur Rochat, plusieurs miracles ont été opérés durant la vie de saint Prothais. Il vécut à une époque où il put rendre à la ville de Lausanne de précieux services: elle venait en effet d'être détruite par le feu.
Saint Prothais est compté au nombre des bienfaiteurs de Lausanne. Il aidait lui-même à construire ou réparer les maisons. Par sa piété et son zèle il redonna du courage aux habitants, et ensemble ils élevèrent l'église et le prieuré Saint Maire. Victime de son zèle, il mourut dans les forêts du Jura où il avait accompagné des bûcherons chargés de couper le bois nécessaire à des constructions importantes.
Le corps de saint Prothais fut descendu sur des branchages dans un lieu appelé autrefois Basuge. Là fut faite une bière pour le saint évêque et le village s'appela depuis lors Bière. Le village de Saint Prex doit son nom au fait que lorsque les porteurs s'arrêtèrent en ce lieu, il leur fut impossible ensuite de soulever le cercueil à cause de sa pesanteur absolument extraordinaire. C'est ainsi qu'ils se virent obligés d'enterrer là, saint Prothais dans une chapelle qui prit dès lors son nom. Elle est mentionnée dabs un acte du 6.VIII.885.
La fête de Saint Prothais est le 6 novembre.
En 1400, selon un manuscrit renfermé dans les archives de Moudon, les reliques de saint Prothais ont été exposées à la vénération publique et ensuite transférées de Saint Prex à Lausanne.
C'est sous le pontificat et du consentement de saint Prothais que furent construits le monastère et l'église de Baulmes, dans le canton de Vaud, en l'honneur de la Vierge.
Nous voyons ainsi une importante preuve de l'antiquité du culte de nos Pères envers la divine Mère de Dieu puisque nous en découvrons les vestiges dans les plus anciens documents de nos annales nationales.
Quelques joyaux du monachisme en Helvétie
Saint Romain (349-460)
Le pasteur Naef a écrit: " Les monts du Jura, au cœur de la province séquanaise, allait devenir la thébaïde des Gaules par l'arrivée de saint Romain en 425".
Saint Romain était fils d'un riche seigneur; sa famille était l'une des plus considérables de la contrée. Romain reçut une éducation remarquable, sa famille ayant de grandes ambitions pour lui. Il séjourna quelque temps au monastère d'Ainay où il prit connaissance des diverses formes de monachisme oriental et occidental par la lecture quotidienne des règles de saint Basile, de Pacôme, des Pères de Lérins et de saint Cassien. Contemplatif, amant de la prière et de la solitude, c'était un imitateur de saint Antoine.
A 35 ans, pour se soustraire aux pressions de sa famille, il part avec Pallade, un des serviteurs de son père devenu chrétien. Saint Romain emporte "La Vie des Pères du Désert", "Les Institutions Monastiques" de Cassien, quelques semences de légumes et une petite pioche. Il s'enfonce dans la forêt à peine accessible. Il s'arrête sous un énorme sapin (Condat). Saint Romain règle désormais sa vie d'après celle des Solitaires. Peu après arrive son frère, saint Loup, (les Romains ont transformé le nom Lupicin) qui, dans son sommeil avait eu une vision: il lui semblait que Romain l'invitait à le rejoindre dans son désert. Il en fut de même pour la sœur de saint Romain qui arriva peu de temps après avec d'autres femmes devenues chrétiennes.
Les deux frères une fois réunis n'eurent alors qu'une seule passion pour louer et servir le Seigneur. Leur vie était aussi angélique que fraternelle lorsque des épreuves les visitèrent. Le démon s'efforça de les jeter dans le découragement. A peine fléchissaient-ils les genoux pour prier que des pierres s'abattaient sur eux, de douloureuses blessures étaient la conséquence de ces luttes singulières. Romain et son frère s'effrayèrent et songèrent à rentrer chez eux. Très tristes, ils partent et s'arrêtent dans une pauvre maison où se trouvait une femme chrétienne à qui ils racontent ce qui leur est arrivé. Cette brave femme ne peut s’empêcher d’adresser à ses hôtes de salutaires reproches : « Hommes de Dieu, dit-elle, il fallait repousser avec plus d’énergie les pièges du démon et ne jamais reculer d’un pas devant cet ennemis de nos âmes. Que de fois n’a-t-il pas été vaincu par les serviteurs de Dieu. Il est plein d’envie contre tout ce qui est saint, et il craint de voir les hommes s’élever par la foi au rang d’où il est tombé lui-même par ses perfidies ».
Les fugitifs s’humilient immédiatement et disent : « Malheur à nous, car nous avons abandonné la vocation sainte que nous avions embrassée. Retournons promptement au lieu d’où nous a chassé la malice du démon ».
Ils retournèrent dans leur solitude, mais à peine se mettent-ils à prier qu’une grêle de pierres s’abat sur eux, pire que toutes les précédentes et qui manque de les faire périr. Nos deux saints prièrent plus fort, convaincus que le Seigneur les délivrerait. La victoire fut décisive, et plus jamais ils ne furent attaqués de cette manière-là. Ce fut ensuite une grêle de bénédictions.
Quelques jours après deux hommes de Nyon venaient les rejoindre, puis d’autres hommes mystérieusement attirés dans ces lieux. Un monastère d’éleva.
Saint Romain vint ensuite s’enfoncer dans les forêts presque inaccessibles du Jura, habitées par les bêtes sauvages. Il vécut quelque temps en ermite dans ce lieu qui devint célèbre par le monastère de Romainmôtier qui s’y éleva en peu de temps. Saint Romain visita les contrées avoisinantes, il y trouva de la misère, des superstitions, des hérésies. Très rapidement des hommes s’attachèrent à Saint Romain, ils travaillèrent ensemble, nourrirent la population en défrichant la contrée. Ils recueillirent des enfants, ouvrirent une école. Cet illustre couvent a mérité d’être nommé par une plume protestante : « Le Cluny de la Suisse ». La sainteté et charité de ces moines sont reconnues par les historiens les plus divers.
Saint Romain gouvernait les nouvelles recrues qui sollicitaient leur admission avec une charité qui captivait les cœurs. Il acceptait avec une égale bienveillance tous ceux qui se présentaient. Chacun avait sa cellule séparée. On faisait la lecture des ouvrages des Pères de l’Eglise, des constitutions monastiques et des vies des anachorètes et en même temps on cultivait la terre pour adoucir la misère et l’indigence des habitants.
Saint Romain visitait fréquemment les pauvres, les malades, les infirmes, même dans les endroits les plus éloignés. Un soir il arriva dans un hôpital des lépreux, il demanda l’autorisation de passer la nuit dans la chambre à neuf lépreux. Après avoir encouragé ces malades, Saint Romain passe la nuit en prière et demande la guérison de ces infortunés. Il étend la main sur eux, les touche l’un après l’autre, et tous sont guéris.
Un jour que Saint Romain s’était mis en route pour aller prier près des reliques de Saint Maurice et de ses compagnons, il s’arrêta dans une pauvre chaumière où vivaient deux lépreux, le père et le fils. Il passa la nuit avec eux, pria tandis qu’ils étaient endormis, les embrassa et ils furent également miraculeusement guéris. Alors les deux courent à Genève annoncer leur guérison à l’évêque. Désireux de connaître Romain, le prélat charge des clercs de garder les sentiers et de lui amener le saint homme.
Saint Romain est accueilli à Genève par une ovation générale. Romain bénit la foule, exhorte chacun, console les affligés et guérit plusieurs infirmes qui imploraient le secours de ses prières. Puis, il retourne dans son monastère.
Toute la contrée et loin à la ronde, on admirait la foi et la charité de ces chrétiens orthodoxes, qui maintenaient les libertés religieuses dans ce monastère de Romainmôtier placé sous l’invocation de la Vierge.
C’est trois siècles plus tard, en 753, que le pape Etienne II, qui se rendait chez Pépin le Bref, plaça Romainmôtier sous l’invocation de Saint Pierre.
Quelques jours avant sa mort Saint Romain avertit son frère que sa dernière heure allait sonner. Il désirait être enterré au couvent de la Balme (couvent qu'il avait fait construire pour sa sœur et pour les chrétiennes qui l’avaient suivies) afin que les religieuses, auxquelles la règle interdisait toute sortie, aient au moins l’avantage de prier auprès de sa sépulture. Guidé par une inspiration, il se rendit à la Balme peu de jours avant sa mort. Il fit appeler ses religieux afin de leur adresser ses derniers adieux. Il remit la direction de tous les monastères à son frère. Après avoir embrassé tous les religieux et toutes les religieuses, il rendit son âme à Dieu, le 28 février 460.
Les historiens de Saint Romain sont intarissables quand ils racontent les prodiges survenus dans le sanctuaire où reposait Saint Romain. A mesure que les temps avançaient, la réputation de Saint Romain augmentait, sa fête était célébrée dans plusieurs contrées. Elle est fixée sous le rite double au 27 février dans le diocèse de Bâle ou au 28 du même mois dans ceux de Lausanne et de Lyon. Plusieurs paroisses en Suisse et en France l’on choisit comme saint Patron.
Saint Imier (560-614)
Saint Imier vit le jour près de Porrentruy (Berne) ; se parents étaient nobles et fort considérés. Doué de connaissances étendues et variées, mais riche surtout en mérite, notre saint voulut choisir le parti le plus sûr pour son éternité. Il distribua sa fortune aux pauvres, quitta le château paternel et partit avec un domestique de son père qui le suivit au Val Saint-Imier, c’est-à-dire dans un lieu complètement désert.
Persuadé qu’il n’était pas encore arrivé là où Dieu le voulait, Saint Imier résolut d’entreprendre le voyage à Jérusalem. Il visita avec une piété ardente tous les endroits honorés et encore tout empreints du passage du Christ, son Sauveur. Il s’intéressa aussi à la conversion des peuples qu’il rencontrait ; il étudia même le syriaque et l’arabe. Il eut l’estime et la confiance d’Isaac, patriarche de Jérusalem, il le chargea de missions importantes qui eurent pour résultat l’augmentation des chrétiens dans ces régions. Après trois ans d’activité en terre sainte notre apôtre entendit une voix qui lui commandait de franchir les montagnes et les vallées et de regagner l’endroit désert qu’il avait habité en Suisse. Il reprend le chemin de sa patrie et retrouve son désert, il érige une humble chapelle enrichie des reliques qu’il avait apportées d’Orient. Fréquemment, la nuit comme le jour, il revenait prier dans son oratoire.
Un dimanche, tandis qu’il priait, Imier vit un muet de naissance qui s’était approché de lui. Il lui toucha les lèvres et aussitôt la langue se délie et notre infortuné recouvre l’usage de la parole. Dès lors, notre saint ne parvient plus à rester ignoré, ni à se soustraire à la société car la guérison de l’ancien muet avait fait parler de lui. Les vertus de Saint Imier sont bien vite reconnues dans le voisinage et peu à peu de nombreux disciples se groupent autour de lui. Tous s’appliquèrent, sous la conduite d’un tel saint, à féconder cette vallée déserte de leurs prières et de leur sueur. Ils cultivèrent la terre pour exercer une large hospitalité envers tous ceux qui venaient chercher auprès d’eux le réconfort et la foi dont ils avaient besoin. C’est ainsi que Saint Imier, sans le prévoir ni le désirer, construisit un monastère et laissa son nom à cette contrée.
Sentant la mort approcher, il se fit transporter dans sa chapelle. Ses disciples réunis autour de lui récitaient des hymnes et des psaumes auxquels le mourant s’associait. C’est au milieu de ce pieux concert qu’il rendit son âme à Dieu le 12 novembre 614 (d’après le propre des diocèses de Bâle et de Lausanne). Son corps déposé dans un tombeau fut visité par de nombreux fidèles, et rapidement illustré par de nombreuses guérisons de malades, d’infirmes et de lépreux.
Vous pourriez au moins indiquer la provenance de l'Icône de tous les saints de la Terre d'Helvétie!